Longtemps il a rêvé de devenir architecte afin de reconstruire ce Liban qu’il a quitté à peine né, pour grandir en France où, vingt-sept ans plus tard, il vit toujours. Finalement, c’est à travers son souffle, à la trompette, qu’Ibrahim Maalouf redessine le pays de ses ancêtres. Un pays imaginaire, bien sûr, où l’Orient est repensé, remodelé, à l’aune des musiques entendues en exil (le classique, le funk), y compris celles des autres diasporas (le Maghreb). Le jazz en est le noyau central, en longues (...)