lundi 26 novembre 2007 par Radio-Grésivaudan
Rompre le silence, mémoire de chômeurs et précaires en Isère , édition association Gallo.
Un livre de témoignages, illustrés de portraits photographiques ainsi qu’un film, La rue est dans la nuit comme une déchirure. Du licenciement à la révolte, jusqu’à la question de savoir comment créer une société sans chômage, leurs témoignages sollicitent partout la réflexion. Faits et vécus se mêlent pour dire pourquoi chômeurs et travailleurs précaires vivent si mal l’indifférence dans laquelle la société les tient. Ce silence leur est si intolérable qu’ils n’hésitèrent pas, en 1998, à Grenoble, à occuper des lieux publics, séquestrer des patrons ou saisir de la nourriture dans des grandes surfaces. Un livre, autant pour débattre de cette résistance d’aujourd’hui, que pour réfléchir à la grave question de société que pose, avec le chômage, le drame de celles et ceux qui le vivent.
Rompre le silence. Mémoires de chômeurs et précaires en Isère, 1975 - 2007
Exposition du 26 octobre 2007 au 7 avril 2008
Cette exposition est avant tout le fruit de rencontres ; celle de l’association Gallo, pressée de dire quel parcours chaotique et épuisant connaissent les chômeurs, avec les Arts du Récits et les services Conseil général de l’Isère, tels la Commission locale d’insertion de Grenoble, Culture et lien social ou le musée. De ces rencontres, naquit un projet culturel auquel ont donné corps, aux côtés de l’équipe du musée, un écrivain, un photographe, des cinéastes, un scénographe et un graphiste. Avec l’exposition, paraît un livre de témoignages, illustrés de portraits photographiques ainsi qu’un film, La rue est dans la nuit comme une déchirure.
Pas d’autres textes, dans l’exposition, que ceux qui furent écrits ou enregistrés auprès des membres de l’association Gallo. Du licenciement à la révolte, jusqu’à la question de savoir comment créer une société sans chômage, leurs témoignages sollicitent partout la réflexion du visiteur. Faits et vécus se mêlent pour dire pourquoi chômeurs et travailleurs précaires vivent si mal l’indifférence dans laquelle la société les tient. Ce silence leur est si intolérable qu’ils n’hésitèrent pas, en 1998, à Grenoble, à occuper des lieux publics, séquestrer des patrons ou saisir de la nourriture dans des grandes surfaces. C’est sans doute en cela, parce qu’elle peut aller jusqu’à transgresser la loi, que leur action est une résistance. Encore fallait-il qu’un musée d’histoire et de société, tel le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, la mette en discussion. Plusieurs rendez-vous sont proposés pour cela, de l’automne au printemps prochain, tant pour débattre de cette résistance d’aujourd’hui, que pour réfléchir avec eux à la grave question de société que pose, avec le chômage, le drame de celles et ceux qui le vivent.
Rompre le silence. Mémoires de chômeurs et précaires en Isère, 1975 - 2007 constitue la 21ème exposition temporaire du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère / Maison des Droits de l’Homme depuis sa départementalisation en 1994. en savoir plus