vendredi 12 janvier 2007 par Radio-Grésivaudan
chez Flammarion
de Michel Lafon et Benoitt Peeters
résumé du livre :
Saviez-vous que les plus célèbres romans d’Alexandre Dumas ont d’abord été écrits par Auguste Maquet ? Que le marxisme est une invention de Friedrich Engels ? Que le capitaine Nemo est un hommage à Jules Hetzel, l’éditeur sans qui les ’Voyages extraordinaires’ n’auraient jamais existé ? Qu’Erckmann-Chatrian est la signature de deux hommes, mais d’un seul écrivain ? Que Willy a détruit les brouillons des premiers Claudine et que l’on ne connaîtra donc jamais sa part dans les romans de jeunesse de Colette ? Qu’André Breton aimait distinguer ligne à ligne, dans ’Les Champs magnétiques’, les phrases de Philippe Soupault et les siennes ? Que le ’troisième homme’ surgi de la rencontre d’Adolfo Bioy Casares et de Jorge Luis Borges est l’écrivain le plus singulier de la littérature argentine ? Que plus Hergé s’est entouré de collaborateurs, plus la création des albums de Tintin s’est ralentie ? Et que Paul Pavlowitch, qui assuma le rôle d’Emile Ajar à la demande de Romain Gary, fut bien autre chose qu’un prête-nom ?
l’auteur :
Michel Lafon, né en 1954 à Montpellier, est professeur à l’université Stendhal de Grenoble. Ancien membre de l’Institut universitaire de France, il est spécialiste de littérature argentine et de poétique.
Benoît Peeters, né en 1956 à Paris, est écrivain, réalisateur et scénariste de bande dessinée. Il est notamment l’auteur, chez Flammarion, de Hergé, fils de Tintin et de Lire la bande dessinée.
coup de coeur :
En 17 chapitres, de longueurs très inégales, ils nous dressent un tableau varié de l’écriture à 4 mains. Ils nous confirment, preuves à l’appui, ce qu’on pressentait déjà sur le rôle primordial d’Auguste Maquet dans l’écriture des principales oeuvres d’Alexandre Dumas (et notamment ’Les Trois Mousquetaires’). Ils nous montrent qu’à l’inverse, tous les livres signés Erckmann-Chatrian ont été écrits par le seul Erckmann. Et nous rappellent que la mystification Ajar, si elle a contribué à donner à Romain Gary l’aura littéraire qu’il méritait, l’a aussi tellement fragilisé qu’elle l’a conduit au suicide... Bref, on en apprend beaucoup, dans ce livre, qui a, sans aucun doute, nécessité des années de recherches préparatoires et qui traite d’une pratique littéraire aussi fréquente que peu connue.