vendredi 21 septembre 2007 par Radio-Grésivaudan
le livre :
Akira Kumo est un couturier japonais. Il collectionne les livres consacrés aux nuages. Pour classer sa bibliothèque, il engage Virginie Latour, une jeune femme à qui il raconte des histoires de chasseurs de nuages. Celle de Luke Howard qui inventa leurs noms, celle de Richard Abercrombie qui fit le tour du monde pour voir s’ils étaient partout identiques ; la sienne, tragique, dont il se souvient petit à petit. Un premier roman qui traite de l’oubli comme moyen de survie.
l’auteur :
Stéphane Audeguy enseigne l’histoire du cinéma et des arts dans un établissement public des Hauts-de-Seine. Il a effectué des études de littérature anglaise et américaine « pour pouvoir lire Shakespeare dans le texte » . Grâce à Robert Merle son professeur, il part un an aux Etats-Unis où il y travaille sur Burroughs et la « mythologie de la modernité ». Il a également été assistant monteur pour le réalisateur Cédric Klapish
C’est en 2005 que Stéphane Audeguy se lance dans l’écriture avec ce premier ouvrage, ’La Théorie des nuages’, histoire poétique d’un passionné de cumulonimbus et autres flocons blanc qui parsèment le ciel. Le succès est au rendez-vous en librairie, assez pour encourager ce nouvel auteur à publier l’année suivante un deuxième roman, ’Fils unique’, consacré à Jean-Jacques Rousseau, pour lequel il remporte le prix des Deux Magots en 2007.
coup de coeur :
Dans La théorie des nuages, Akira Kumo (mais kumo ne veut-il pas dire "nuage" en japonais ?) au nom prédestiné, est styliste et collectionne les ouvrages sur les nuages. Il charge une jeune bibliothécaire, Virginie Latour, de classer son immense collection de livres sur la dernière passion de sa vie et d’acquérir un ouvrage mystérieux sur la typologie des nuages, détenu par une vieille dame et qu’il convoite.
"Il semble que toute collection gravite autour d’une pièce manquante, sorte de noyau autour duquel peut tourner, indéfiniment, la folie collectionnante de son propriétaire".
Dans ce roman foisonnant de références historiques, scientifiques, érudites, on en apprend autant sur la naissance de la météorologie à la fin du XIXè siècle et sur les formes nébuleuses ou la reproduction picturale des ciels, que sur ces destins qui se répondent les uns les autres, liens noués autour de la contemplation des nuages, personnages en quête d’identité ou d’histoire - Hiroshima, en filigrane -, de silence, de beauté, lesquels font oublier le tragique de l’existence.