edtorial du 9 au 16 mars

vendredi 9 mars 2012 par Radio-Grésivaudan

Écrire un édito entre deux bus et deux chambres miteuses, cela relève du défi... un peu comme traverser la route a Hanoi. Mais comme je suis plutôt joueuse, je le tente. Alors davance, excusez moi pour les accents, apostrophes et autres points dexclamation manquants... et pour tout manque de lien avec lactualite francaise...
Le Vietnam donc, pays ou comprendre et se faire comprendre demande de la patience, des sourires et une capacité a se jeter dans linconnu. En passant, le plus difficile cest quand on a lestomac un peu fragile ou le cœur pas très bien accroche, et quil sagit de choisir de la nourriture dans une gargote en bordure de trottoir. Si, pour ne pas vous épargner les détails, on y ajoute le fait quon a croise le matin même sur un étal au marche le regard inexpressif de chiens a la langue pendante découpes en morceaux, mais aussi des vers jaunes et dodus récupérés dans des tiges de bambou, ou des lézards dépourvus dyeux accumules dans des bocaux, il faut encore plus avoir la gnaque, et je lai...
Mais cest pas tout a fait la que je voulais en venir, excusez ma dispersion et mes digressions...
Je prends ici conscience de lepaisseur de la barrière de la langue. Je suis venue faire du tourisme, mais je suis aussi venue dans lespoir de partager des discussions avec les gens, et den capter certaines avec mon micro. Eh bien le fait de ne pas avoir de langue commune (dans la majorité des situations, on peut oublier langlais...) mempeche littéralement den faire qua ma tête et de rentrer en France mon enregistreur plein de sons ouvrez les guillemets propres fermez les guillemets faciles a monter et a diffuser, mais plutôt avec des sons totalement bordéliques ou on mentend macharner a répondre en français que je ne comprends pas ce que la personne en face est en train de me raconter, sur fond de circulation automobile ou de sitcom vietnamien. Au final, je ne sais pas si cest exploitable, mais ce sont des moments droles et inoubliables, enfin au moins pour moi... Pour palier a ca et revenir la besace audio pleine de bijoux, jai pris le soin de capter plein dambiances de la vie quotidienne ainsi que des situations moins ordinaires qui, je lespere, auront le mérite demmener les auditeurs dans un voyage imaginaire... que ce soit au coeur des villes klaxonnantes ou dans les forets bourdonnantes. Je ne vous en dis pas plus pour le moment, mais vous pourrez en retrouver lors de la prochaine émission de La Came A Leon
Bon, il est 8h du matin, cest lheure de la noodle soup, je marrete la et vous souhaite bon appétit.

E.P


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