Hier je viens d’être invité à une présentation du "sillon alpin". Un beau texte est joint à cette invitation : " Lieu d’innovation et d’entrepreneuriat au coeur des alpes du Nord, le Sillon Alpin est un territoire très attractif, à la dynamique forte, structuré autour de pôles urbains majeurs de Valence à Annemasse (Annecy, Aix les Bains, Annemasse, Chambéry, Grenoble, Valence, Voiron...). Sur 150 kilomètres de vallées, avec près de 800 000 habitants, le Sillon Alpin bénéficie d’un cadre naturel attrayant. Il s’appuie sur un développement économique remarquable tiré par les filières technologiques et les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES). A l’heure de la réforme territoriale, de l’essor des pôles métropolitains, comment doit évoluer l’arc alpin et quelles perspectives d’avenir les collectivités du Sillon partagent-elles et peuvent elles construire ?"
Cette invitation à la réflexion ne date pas d’hier, puisque le 9 août 2005, le Sillon alpin a été retenu parmi les 15 métropoles lauréates de l’appel national à coopération métropolitaine de la Délégation Interministérielle à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires. Donc cela fait au moins 6 ans que ce projet, pardon cette action est en place. Actions, réflexions qui sont inscrit dans 2 petit "livre" ( 1) et font dans un chapitre intitulé "Des menaces sur la cohésion sociale et l’équilibre environnemental" le constat suivant suivant :
" Une cohésion sociale fragilisée par le développement de la précarité et des ségrégations socio spatiales et par l’accroissement des difficultés d’accès au logement qui se manifeste dans toutes les agglomérations.
Une tension foncière accrue sur les territoires périurbains ruraux et de coteaux et une tendance à la conurbation observée le long des vallées, dans un contexte global de forte croissance urbaine. Dans le Sillon Alpin, de Valence à Genève, ce sont 860 hectares qui ont été consommés en 2005, pour la construction de nouveaux logements, soit une augmentation de 8% par rapport à l’année précédente et de 50% par rapport à 2002.
Un équilibre environnemental menacé à la fois par les phénomènes d’étalement urbain en dehors des agglomérations, et par l’augmentation des flux automobiles, qu’ils soient liés au grand transit, aux déplacements intercités, ou aux mouvements internes des aires urbaines. "
Voilà un constat qui, quoi qu’inquiétant, a de quoi nous rassurer sur la justesse de cette analyse. Reste à lire quels sont les remèdes envisagés dans le cadre de ce "sillon alpin". Là je reste la bouche ouverte, l’oeil vide et incrédule ... Pour répondre à une problématique de cohésion sociale fragile, voici la réponse :
" Renforcement de l’offre universitaire et de recherche (...) Valorisation des pôles de compétitivité ( du rayonnement mondial et européen en biosciences et santé, nanotechnologies et chimie-environnement, aux transferts vers les PME et vers l’industrie traditionnelle.) ; Grand événementiel en matière de culture et tourisme ( De la notoriété internationale des manifestations culturelles à fortes retombées
économiques ) "
Et cela n’est pas claire voilà de quoi être plus précis : " Augmenter quantitativement le nombre et surtout la part de personnes hautement qualifiées en Rhône-Alpes"
Eureka comme disait le professeur Nimbus, j’ai compris ! Si la part de personnes hautement qualifié augmente, la cohesion sociale n’a plus de problème puisque les autres "les bassements qualifiés" deviennent minoritaires, voir sont obligé de se délocalisé... Pourrions nous résumer la situation de cette façon : une immigration choisit qualitative est reçu dans le sillon alpin et une émigration forcé le quitte n’ayant plus les moyens d’y vivre ? excessif , réaliste ? En tout cas la question mérite d’être posée !
E.L