editorial du 26 octobre au 2 novembre

vendredi 26 octobre 2012 par Radio-Grésivaudan

Suis-je anormal ?
Cela fait plusieurs jours que l’on nous informe que monsieur le premier ministre a parlé avant le conseil d’État, pour nous dire le matin au lieu du soir que la Loi sur le logement était rejetée par le conseil constitutionnel. 

Diandre ! Voilà donc une faute grave, si grave qu’elle occulte la question du pourquoi de ce rejet (1) . Pour la connaître, il nous faut chercher ardemment, car les "une " elles, s’attardaient lourdement, sur cette priorité grillée par le 1er ministre. Il a même était question de "une grave violation du partage des pouvoirs".

Fistre ! Cela est donc si grave ? Moi qui avait l’impression de voir resurgir des souvenirs de l’école maternelle, "madame madame c’est mon tour, il a dit avant moi ".
Que je suis naïf ! 
Ma naïveté et mon ignorance crasse sur ces questions à du me jouer un tour. Mais puisque cet événement est une grave violation du partage des pouvoirs, cela doit être vrai. D’autant plus que cette préséance de parole, voir l’interdiction de "parler à la place" est devenu une règle courante incontournable au sein de nombreuses collectivités. Les techniciens, les responsables d’activités, les personnels ne doivent plus parler de ce qu’ils font. Pour parler d’inscriptions aux activités jeunesses, d’un programme culturel intercommunal, d’horaires d’ouverture, seul l’élu habilité peut parler, après seulement, s’il est autorisé, le responsable d’activité peu prendre la parole.
Et là je ne vous évoque pas les questions d’aménagement du territoire où un technicien peut dans une réunion publique expliquer les éléments techniques en jeu, mais sort sa petite pancarte "droit de réserve" si un média ose lui demander de résumer son intervention. Peur ? Parfois. Consigne ? À chaque fois ! Voilà donc une règle établie à tous les niveaux, celle de l’organisation de la parole, de sa hiérarchisation, et de la demande d’autorisation.

Je croyais que la démocratie signifiait la possibilité pour chacun, la liberté de parole dans un respect de justesse et de vérité. À la vue de la réalité, cette croyance est utopiste ou simplement démocrate ? Anormal à coup sur la question du pouvoir...!

E.L

 


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