editorial du 2 au 10 avril

vendredi 2 avril 2010 par Radio-Grésivaudan

Cette semaine la chasse est ouverte, et plus particulièrement dimanche. Tradition oblige, sont déposés dans des lieux improbables et surprenants des oeufs de Pâques pour le plus grand bonheur des grands et des petits. Déposés par qui et pourquoi, tel est la question. Pour certains, c’est le retour des cloches de Rome, le jour de Pâques,qui sur le chemin cache des oeufs. Pour d’autres c’est le lapin fertile du printemps, pour d’autres encore le renard, le coq, la poule, le coucou...

Cela dépend des régions et des traditions.
Dans notre bon et beau pays de France, les cloches ont notre préférence. N’y voyait là, aucune référence aux responsables qui nous dirigent, mais simplement le simple choix d’un livreur, choisit à une époque donnée par l’église.
Si nous pouvons regretter ce choix peu féérique des cloches, la date, elle semble parfaite : pâque, ou plus précisément la fin de l’hiver, la fin du carême, la fin des privations et le début des festivités, de la fécondité. La date de pâque, n’est que la continuité d’ancienne coutume.
En fait, une date qui a traversé les croyances et les époques. La coutume d’offrir des œufs au début du printemps remonte à l’Antiquité. À Babylone pour le festival païen d’Astarté la déesse de la fertilité. Il y a environ 5.000 ans, les Perses offraient déjà des œufs de poule comme cadeaux porte-bonheur pour fêter le printemps ! Les Romains, qui eux aussi leur prêtaient d’heureux effets, en cassaient le jour du printemps pour purifier l’atmosphère.

Peut-être devrions reprendre cette symbolique romaine afin de purifier l’atmosphère.Notre époque, porte en effet quelques odeurs de peste brune, de chasse à l’étranger, d’exploitation des plus faibles, de creusement de l’écart entre les salaires au profit des plus favorisés, de la concentration des pouvoirs entre quelques mains... 
Dans de très nombreuses cultures, les œufs sont symbole de fécondité et de renouveau.

Un espoir ? Une utopie ? Cela ne doit pas nous empêcher, ce dimanche de Pâque, de participer à la chasse. La brillance dans les yeux de ceux qui trouvent les oeufs ou le bonheur du souvenir des chasses de nos tendres années en confirme la nécessité.
Et n’oubliez pas, les oeufs peuvent être déposés dans les jardins, les bois, les pots de fleurs, les tiroirs derrière les arbres, les buissons, les canapés, les assiettes, les pneus....
Aucun lieu n’est exclu.
Bonne chasse !

E.L

 


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