éditorial du 1er au 8 juin

vendredi 1er juin 2012 par Radio-Grésivaudan

La deadline approche à grandes enjambées, et toi tu restes là, plantée devant ton ordinateur, à l’écoute des oiseaux printaniers. Eux semblent enjoués par la clémence du temps. Toi par la beauté de leurs chants, par leurs paroles musicales...
" Mais tu as l’air angoissée... ça doit être le syndrôme de la page blanche... Tu sais que tu dois écrire, tu t’y es engagée. Mais manque de pot, tu avais tout oublié, ton inspiration s’était envolée, ton bagout avec. Je t’entends quand même taper coûte que coûte sur les touches de ce satané ordinateur."
Je leur réponds que, eh oui c’est un boulot d’écrire un édito, et celui d’aujourd’hui est à mon image, vide d’actualités, vide d’esprit critique, vide. Il est ailleurs. Dans la musique ailée...
" Mais si cela ne t’enchante pas, écoute nous et chante avec nous. Probablement tes lecteurs vont lever les yeux de ton édito et chanteront avec nous..."
Les notes sifflent, les mots se mélangent, le bruit du clavier de l’ordinateur s’estompe et me voilà debout à ma fenêtre en train de roucouler avec une mésange de passage, puis un troglodite sautillant... Mon imagination vide se remplit de visiteurs multicolores parcourant les allées de l’écofestival de Lumbin, habillés de plumes et discutant en notes de musique ; les électeurs se rendent aux urnes pour élire le plus bel oiseau du territoire, en ne songeant ni à sa roue de paon, ni s’il est un rapace ou un dindon ; les passants offrent des bouquets aux passantes ; les voitures sont tirées par des papillons ; l’air est empli de petites étoiles ; les chants, l’é chant, l’échéant, l’échéance de l’édito...
Tap, tap, tap faisait le clavier de l’ordinateur...

E.P

 


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