éditorial du 18 au 25 mai

vendredi 18 mai 2012 par Les ateliers pédagogiques : François

Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur le Président de la République,

J’ai entendu dire qu’un vent nouveau était en train de souffler sur la politique de notre pays. Une bise d’Ouest qu’on attendait depuis longtemps. J’ai entendu dire aussi que dans les radios associatives, on était très sensibles à la météo, et que même si on était capables de se cramponner par temps de blizzard, on aimait mieux les alizés, ces vents qui nous poussent doucement et régulièrement, et nous permettent de remplir nos missions sans trop de turbulences.

Ces cinq dernières années n’ont pas été de tout repos pour les radios associatives, il a fallu jongler avec les rafales d’une politique oublieuse à notre égard, méprisante même. On avait l’impression de se trouver au cœur d’une tornade alors on a utilisé toutes nos forces pour s’agripper et ne pas s’envoler. Grâce à notre motivation, on a réussi à se serrer les coudes tout en se serrant la ceinture, mais malheureusement, comme dans tout cyclone, il y a eu des pertes. On a laissé sur la touche pas mal de nos salariés parce que les critères pour renouveler leurs contrats sont devenus de moins en moins accessibles. On a eu du mal à offrir à nos auditeurs des programmes musicaux en phase avec l’actualité parce qu’on n’avait pas assez de moyens pour écouter toutes les nouveautés qu’on nous proposait. On a perdu la diffusion de certains programmes de qualité parce que l’Etat n’avait soi-disant plus assez d’argent pour les financer. Et la liste est loin d’être terminée.

Madame la Ministre de la Culture et de la Communication et Monsieur le Président de la République, vous l’aurez compris, le typhon Sarkozy a laissé derrière lui pas mal de dégâts. Heureusement qu’on était construits sur des bases solides, qui elles ont pu rester debout.

Ce qu’on espère aujourd’hui, c’est pouvoir compter sur vous pour retrouver le calme après la tempête. C’est avant tout vous voir reconnaître l’utilité de notre média, vecteur de communication sociale de proximité, et l’encourager à continuer ses missions auprès des auditeurs, mais aussi sur le terrain avec les citoyens quels qu’ils soient. C’est aussi nous donner les moyens d’exercer notre mission d’information auprès du public, en nous laissant la totale indépendance de traitement et la subjectivité qui nous caractérisent. C’est tout simplement soutenir la liberté d’expression indispensable au bien-être des consciences de notre pays.

Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur le Président de la République et vos collègues, je vous demande donc, par la présente, de bien vouloir rendre aux radios associatives la place et le rôle qu’elles méritent en mettant en application la désormais célèbre rengaine de la campagne, le changement c’est maintenant.

Dans l’attente d’actions concrètes de votre part, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre de la Culture et de la Communication et Monsieur le Président de la République, mes salutations les plus radiophoniques.

E.P.


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