vendredi 18 novembre 2011 par Radio-Grésivaudan
Les conflits conjugaux ne se concluent pas toujours par une séparation du couple dans laquelle la place de l’enfant sera prise en compte par les modalités de garde, dans laquelle il sera écouté et entendu comme un élément déterminant et essentiel des nouveaux rapports familiaux qui vont s’instaurer.
On distinguera les conflits par lesquels les deux parents entrent réciproquement dans une relation antagoniste, de la violence conjugale qui voit l’un des deux (généralement l’homme) établir une situation de domination, d’emprise, de manipulation, de dépersonnalisation du conjoint.
Pour les enfants qui en sont témoins (sans les subir directement), cette situation peut conduire à des traumatismes profonds et durables, voire à la reproduction, à l’âge adulte, des mêmes actes de violence auxquels ils ont été exposés. Ces traumatismes sont d’ordre psychologiques bien sûr, mais aussi cliniques, avec des situations d’addictions à la violence faite à autrui, comme à l’encontre de soi, situations comparables (sur le plan clinique) à l’addiction aux drogues dures.
Afin de faire se rencontrer les acteurs des milieux médicaux, psychologiques, sociaux et judiciaires, confrontés aux violences familiales et à leurs répercussions, les associations A.I.V. (Aide Information aux Victimes) et Issue de secours-RIALTO organisaient le 9 novembre dernier au C.H.U de Grenoble/LA Tronche un colloque dont la qualité des interventions a été très appréciée par un large public de professionnels.
Au-delà des situations douloureuses rencontrées sur le terrain par les différents acteurs, l’espoir transparait grâce au progrès des connaissances neurologiques, psychiatriques, sociologiques où la victimologie est désormais beaucoup plus largement pris en compte. Reste à traiter le plus tôt possible les enfants victimes et à nous tous, individuellement et socialement, de refuser toute banalisation de la violence.
Avec : Gaëlle BUISSON, psychologue à l’association A.I.V
Grégory BOISSIEUX, juriste à l’association A.I.V
Nadège SEVERAC, sociologue, chargée d’étude à l’ONED, Observatoire
Nationale de l’Enfance en Danger
Soad RGUIBI-IDRISSI, psychologue, association La Passerelle, Grenoble.
Eva PERALDO Directrice Solidarité Femmes Grenoble-Isère
Mlle BATTISTINI, assistante sociale
Marie-France MOTTE, Vice-Présidente, association Miléna.
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