Soigner et punir … violences sexuelles et violences conjugales

lundi 22 février 2016 par Radio-Grésivaudan

Soigner et punir …
Depuis les années 70, le phénomène des violences sexuelles et des violences conjugales préoccupe nos sociétés. L’évolution des mœurs, la reconnaissance des droits individuels, la révolution contraceptive, une plus grande égalité entre les sexes ont rendu plus intolérables ces violences et le modèle de domination qu’elles représentent. En dépit de ce bond culturel, on constate la persistance d’une asymétrie entre les sexes dans la sphère privée et publique.
Le dévoilement des violences conjugales a désigné le partenaire intime comme l’agresseur et a montré leur réalité multiforme au sein des couples concernés, quelque soit le milieu social. Si les femmes restent les premières victimes, on ne peut ignorer la violence féminine, certes rare, subie par des hommes.
Quant aux violences sexuelles, elles sont commises le plus souvent par les partenaires intimes, proches ou connus de la victime. Elles peuvent prendre aussi des formes inattendues comme on l’a vu la nuit du nouvel an à Cologne où l’agresseur est multiple.
Selon les chiffres de l ‘ONDP, observatoire national de la délinquance et des réponses pénales en 2013 :
-118 femmes et 25 hommes ont été tués par leurs conjoints
-16 294 hommes et 552 femmes ont été jugés pour des crimes et délits sur leurs conjoints
-821 hommes et 12 femmes ont été condamnés pour viols sur des personnes de plus de 15 ans Ces chiffres reflètent-ils la réalité de ces violences ?
D’où vient-elle cette violence des hommes à l’égard des femmes ? Qui sont ils ces hommes violents ? Quels sont leurs profils ? Peuvent-ils changer ? Qu’en est-il de la violence féminine ?
Des obligations et injonctions de soins sont imposées par la justice aux auteurs de violences conjugales et sexuelles :
En quoi consiste la mise en oeuvre de ces soins en milieu carcéral et en milieu ouvert ? Avec quels moyens, quelles stratégies thérapeutiques, quels obstacles, quelles réussites ?
Où faudrait-il mettre ses efforts pour éviter la récidive ?
Pour en parler :
André Grepillat : psychologue clinicien, thérapeute familial, exerce une partie de son activité au sein du centre de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles, a travaillé de nombreuses années auprès des délinquants sexuels en milieu carcéral.
Jean Marc Jouffe : psychologue clinicien, expert auprès des tribunaux, exerce une partie de son activité comme thérapeute au centre psychothérapeutique pour conjoints violents de l’association Passible.


Soutenir par un don