L’orangerie du boulevard Jean Pain a été construite par la ville de Grenoble en 1895 dans le but d’abriter les arbres municipaux. Elle communiquait à l’origine avec le jardin des plantes par le jardin fruitier, sur lequel se trouve aujourd’hui le rectorat. Actuellement, elle est toujours employée par les services Espaces verts de la ville de Grenoble, mais qui disposent désormais de nouveaux locaux en capacité d’accueillir les arbres.
L’avenir de ce bâtiment, élément incontournable du paysage, de l’histoire et de l’architecture du quartier et de la ville, focalise depuis longtemps les attentions. En effet, la MNEI voisine a depuis 1995 porté plusieurs projets d’extension. Ces derniers n’ont jamais abouti, faute de soutiens et d’opportunités.
Au printemps 2015, le projet a été présenté aux Grenoblois dans le cadre du Budget Participatif. L’accueil enthousiaste qu’il a reçu lors de la Ruche aux projets (2ème sur 130 !) a permis de constater le réel intérêt qu’il suscitait pour les habitants de l’agglomération grenobloise. Après étude du projet par les services municipaux, le projet est rendu inéligible. Fort du soutien de principe des habitants et des élus rencontrés, le Collectif décide de poursuivre l’aventure…
La démarche du « Collectif Orangerie », désormais constitué en association, est d’aller à la rencontre des habitants du quartier, de la ville et de l’agglomération, dans le but de connaître au mieux leurs attentes
En parallèle, le Collectif Orangerie s’est enrichi de soutiens institutionnels, parmi lesquels l’Union de Quartier Mutualité-Préfecture, les associations de la MNEI dont la FRAPNA, la LPO et l’ADTC, l’association Un Ptit Vélo dans la Tête, le Réseau Citoyen ou encore Alternatiba.
L’association « L’Orangerie de Grenoble » souhaite restaurer et aménager l’orangerie municipale, en un lieu participatif et innovant, dédié à l’échange des savoirs et des pratiques.
L’Orangerie accueillera des ateliers, des expositions et des rencontres, sur les thématiques de la nature, de l’environnement, du vélo, des 4 R (réduire, recycler, réemployer, réparer), de la culture, du patrimoine et de l’alimentation.
Elle inscrit son projet :
+ dans une démarche d’économie sociale et solidaire et d’éducation populaire.
+ dans une dimension d’intérêt général, en s’ouvrant à tous les publics, notamment les plus fragiles, en préservant à ses activités un caractère non lucratif, laïque et apolitique.
+ dans démarche participative, solidaire et environnementale prônant le recyclage, la ré-utilisation et le faire soi-même.
En toutes circonstances, l’association garantit un fonctionnement démocratique et transparent et préserve le caractère désintéressé de sa gestion
Les multiples animations proposées dans le lieu seront réparties sur différents espaces :
+ Espace mutualisé, à programmation participative pour accueillir du public. Ouvert et central, cet espace est la clé de voûte du projet. Il se veut à destination des personnes et des structures en manque de lieux pour proposer leurs animations .
+ la médiathèque "Nature et Environnement" de la MNEI. Elle bénéficiera ainsi d’une visibilité et d’une fréquentation accrue, notamment lors de son Prix du Livre Environnement.
+ Espace de création et de réalisation : ateliers de petit bricolage et de réparations, plate-forme sur l’éco-construction ; créations à base de matériaux de récupération.
+ Espace vélo : atelier vélo solidaire et participatif, réemploi et promotion de l’usage du vélo en ville et en voyage ;
+ un café-resto. Il assurera le ravitaillement de tout ce petit monde et favorisera le lien social. On y organisera également des ateliers autour de la cuisine et de l’alimentation.