Voilà le 29em album de Morice Benin que nous attendions avec impatience et inquiétude. Inquiétude au vue du précédent, Impatience devant une première collaboration familiale pour l’ensemble de ce nouvel album. Collaboration dont nous avions déjà perçu quelques esquisses à travers "l’énigme", un titre présent dans précédant album.
Notre impatience a été récompensé. La qualité des textes sont toujours là, comme à chaque fois mais le grand changement est cette première collaboration entre le père et le fils. Hugo Benin a réalisé ici, l’ensemble de la direction musicale. Et il nous livre un album "vie-vent"... Ce clin d’oeil au titre d’un album passé est significatif de ce 29e opus. Nous retrouvons sax, basse, guitare, choeurs, viole de gambe... Nous retrouvons de vrais instruments avec de vrais personnes, une famille musicale et familiale puisque parmi ces musiciens chanteurs en plus d’Hugo nous retrouvons plusieurs enfants de Morice. Les notes sonnes justes, les voix sont présentes et chaudes au antipode des orchestrations synthétiques. Cette Chaleur, si l’on regarde en arrière, comme certain titre de l’album nous y invite, nous rappelle quelques noms : Jef Sicard, Michel Goubin, Danielle Messia, Dominique Brunier, Alain Bonamy, Gilles Hottot.... Merci encore...
En tout cas un album qui transmet quelques perles parlant des engagements, des doutes, des amours, des passions qui accompagnent Morice Benin sur son chemin. Le verbe accompagner conjugué au présent. Mais il peut l’être aussi au passé et au futur, car le vieil ours qui s’éveillait en 83 continue à rugir à l’infini. Un rugissement familial et tendre et ce disque s’en ressens. L’ambiance familiale lui donne une extrème délicatesse, ( qui est aussi celle d’Hugo ) dont la plus étonnante est peut-être la reprise de la quête de Jacques Brel dont on ressent toute la puissance dans une version toute en retenu, à la fois féminine et masculine.
C’est un vrai bonheur d’écouter l’ensemble de l’album. Il peut tourner en boucle sur votre platine pour quelques beaux moments et un grand frisson lorsque nos oreilles ont entendu "conquête". L’écriture, la voix, les voix. L’avenir présage des créations de grande qualité que nous attendons avec Impatience et sans Inquiétude...
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juste..pourquoi inquiétude à propos du précédent que j’ai aussi beaucoup aimé. il aurait fallu préciser.
l’Inquiétude par rapport au précédent était l’inquiétude de retrouver l’orchestration vieillotte de celui-çi qui avait réussit à dissimuler la qualité des textes, à faire disparaitre les voix des partenaires féminines et réduire la force de vie habituelle des albums de Morice Benin