Mondialisation & Confection : L’envers du décor
Rencontre avec Emmanuelle Léveque, ex-acheteuse au Bengladesh et créatrice de la marque Origine Nomade
Voici presque 1 an que le Rana Plaza s’est effondré au Bangladesh faisant plus de 1200 morts. Alors que certaines des grandes marques de mode qui s’y approvisionnaient cherchent d’autres pays ou produire toujours à bas coût sans se salir les mains, d’autres marques, plus courageuses bien que de petite taille en comparaison, travaillent à donner à l’industrie textile du Bangladesh un nouveau sens. C’est le cas d’Origines Nomades, cette marque de mode éthique française qui a fait le pari de produire de manière responsable dans un pays qui n’a pas très bonne presse en matière du droit du travail, notamment à cause de la fréquence des accidents de travail recensés.
Emmanuelle a toujours travaillé dans l’industrie de l’habillement à l’étranger – Inde, Dubaï – jusqu’à sa dernière expérience professionnelle au Bangladesh. Une année a suffi à lui faire dire STOP ! Sous la pression des techniques d’achat des grandes enseignes, les usines violent impunément les droits de l’homme.
Un ras le bol général, un avion pour le Kenya, presque deux années de bénévolat dans différentes organisations dans la protection de l’environnement et une autre question : peut-on exiger des populations locales de protéger leur environnement alors que leur préoccupation principale est de nourrir leur famille ? bien entendu, NON… Un équilibre est à trouver ! Des millions de personnes ont besoin d’argent pour vivre, aujourd’hui beaucoup survivent. Seul un emploi durable peut leur apporter plus de dignité et non la charité.
Ces expériences lui ont ouvert les yeux. Un seul objectif désormais : agir en faveur d’un monde plus juste ! Le commerce équitable devient donc sa priorité.
Le texte est extrait d’un article sur Emmanuelle par le site "Les vigies"
- Mondialisation & Confection : L’envers du décor