L’expérience Monofocus commence dès le déballage du CD. Qui se présente (en tout cas les exemplaires promotionnels) dans un digipack, emballé dans une élégante enveloppe en papier. Attention soignée à l’heure de la dématérialisation grandissante des supports musicaux.
Première chanson et immersion totale et abrupte dans son monde métissé, allant piocher dans des éléments qu’on aurait pu croire aux antipodes les uns des autres, plongeant l’auditeur dans un environnement sonore totalement inédit. Guitares bluesy, samples tous droits sortis de la culture folk, instruments forains, boucles électroniques, chant saturé et paroles en patois franco-italien pour un mélange explosant toutes les étiquettes actuelles.
Un univers en mouvement, repoussant ses limites à chaque chanson, dévoilant de nouveaux recoins de cette fusion improbable. Aux hymnes (Degringo, Fratelli Brutti), de plus en plus efficaces, entêtants, et … rafraichissants (nouveaux ?).
Et l’on devine en filigrane derrière cet album une furieuse énergie communicative des musiciens, issue du théâtre de rue. Monofocus a été repéré par le printemps de Bourges cette année 2008. Vient de sortir son album cette fin septembre et tourne en France cet hiver.