vendredi 20 février 2009 par Les ateliers pédagogiques : François
Un labyrinthe dans lequel les influences se téléscopent.
Alors que Trompe l’oeil et Le compte complet présentaient un rock plus direct, Malajube se permet une approche musicale plus complexe sur Labyrinthes. La création d’ambiances musicales est plus élaborées et certains morceaux, avec des changements de rythmes, mettent plus à l’avant l’influence du rock progressif dans le son du groupe de Sorel-Tracy (Ursuline ou Les Collemboles, par exemple).
Mais si l’album fait progresser le son du groupe et que les instruments se sont diversifiés, il ne devrait pas dérouter les fans pour autant. Musicalement, l’album réalisé par le groupe et Pierre Girard est tout aussi efficace que les précédents. Le son demeure bien reconnaissable, avec son penchant pour les harmonies et la mise en avant de la musique. Pour ce qui est des textes, ils demeurent relativement simplistes, marqués par le malaise, la nuit et la maladie.
Après l’accueil positif de Trompe l’oeil aux États-Unis, il aurait été facile pour le groupe de répéter la formule pour élargir ses bases. Il a, au contraire, eu le courage de présenter un album où ses influences se téléscopent et forment un labyrinthe musical audacieux.