Entre les voyages qu’Eugenie Ursch a effectué et ceux dont elle a rêvé, Eugénie effleure l’univers étoilé et nous emmène dans un univers nomade du Maghreb aux Balkans associant poésie et musique. Elle marie sa voix au violoncelle, élaborant des boucles en temps réel, ce sont mille et une voix qui nous accompagnent dans ce voyage. Sa sensibilité et son parcours classiques sont exacerbés par les mélanges qu’elle s’autorise sans complexes : c’est du baroque tsigane en quelque sorte !
Voilà comment en parle les éditions du vendredi : Quelques tables basses, des lampes de chevet qui diffusent une douce lumière, des univers qui, çà et là, donnent le ton : matriochkas, lampe d’Aladin, le décor porte vers l’intimité, avant que le spectacle ne commence. La scène est jonchée de partitions comme jetées au sol. Le violoncelle attend, dissimulé sous un foulard aux couleurs vives. L’archet est là, statique, prêt. Accompagnée de sa voix et de l’instrument qu’elle dédouble à l’aide de pédales d’effet, elle reprend classiques comme contemporains, qu’elle ponctue de ses propres compositions. En direct, Eugénie construit une ambiance faite du bruissement des crins, du bruit de sa bouche, du frottement des cordes. Elle improvise sa partition. En public, elle lance un thème, l’augmente d’une mélodie, d’un rythme… et ce sont trois, quatre, cinq lignes harmoniques qui s’enroulent les unes aux autres et auxquelles s’ajoutent un chant simplement beau et pénétrant. Son corps à corps avec l’instrument est d’une belle sensualité. Seule, elle est multiple et concertise avec brio. Entre les voyages qu’elle a effectués et ceux dont elle a rêvé, Eugénie nous emmène dans un univers poétique nomade du Maghreb aux Balkans. Mariant sa voix au violoncelle, élaborant des boucles en temps réel, ce sont mille et une voix qui nous accompagnent dans ce voyage. Sa sensibilité et son parcours classiques sont exacerbés par les mélanges qu’elle s’autorise sans complexes : c’est du baroque tsigane en quelque sorte ! Dans ce répertoire Eugénie déclame des poèmes, notamment d’Ibn Arabi, poète né à Murcie (pays d’Al Andalùs) et mort à Damas, XIIe siècle."
Lunacello nous offre un album qui fait vibrer l’âme comme elle fait vibrer son archer de violoncelle, sa voix et ses machines.