Le sida : regards croisés sur l’épidémie.

lundi 27 avril 2015 par Radio-Grésivaudan

 

L’irruption du sida en 1981, la découverte du virus en 83, l’identification progressive de la transmission par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l’enfant, ont marqué les esprits de nos contemporains et bousculé le monde médical. 
Le sida est mortel, et compte tenu de son mode de transmission, toute la population est potentiellement concernée, même s’il touche prioritairement des personnes vulnérables, des
groupes minoritaires de manière disproportionnée : homosexuels, prostituées, usagers de drogue, migrants.
En France, dans un premier temps, face à l’absence de traitements, le monde associatif et médical propose une réponse sociale fondée sur le refus de la stigmatisation en diffusant des messages préventifs généralistes. Le préservatif devient le symbole d’une sexualité responsable. 
Durant toutes ces années et jusqu’à l’arrivée des trithérapies, en 96, le sentiment d’urgence qui a mobilisé des associations, chercheurs, médecins et malades a rendu la lutte contre le sida exemplaire.
15 ans ont suffit pour mettre au point et commercialiser un traitement efficace.
Cette révolution thérapeutique inverse la donne. La mortalité des personnes vivant avec le
VIH diminue. La maladie se chronicise. En même temps, elle se banalise, se normalise, se médicalise.
Pour autant, l’épidémie est toujours aussi complexe à comprendre autant dans sa diffusion, que dans la médicalisation de la prévention.
En France, 150.000 personnes vivent avec le VIH, dont 30.000 seraient porteuses du virus sans le savoir, environ 6500 nouveaux cas sont découverts chaque année
Quelles sont les évolutions récentes des différentes stratégies en matière de dépistage, de réduction des risques, de prévention et de traitement ?
Quels en sont les enjeux humains, scientifiques, économiques, politiques ?
Comment se traduit aujourd’hui la perception du risque face à cette médicalisation, du côté des homosexuels et hétérosexuels ?
A quoi sont liées ces disparités de prévalence au VIH ?
Quels sont les obstacles au nord comme au sud de la mise en oeuvre des avancées scientifiques ?
Jusqu’où vont les espoirs ? 
Bref, qu’avons nous appris et apprenons nous du sida ?

Pour en débattre :
Eve Pellotier, médecin généraliste au centre de dépistage anonyme et gratuit de Grenoble et médecin responsable du centre de planification de Voiron,
Sylvie Vanderschildt, coordonnatrice régionale Alpes Auvergne, Sida Info Service,
Nicolas Charpentier , coordonnateur Savoie Hte Savoie, Aides,
Denis Requillart, journaliste, militant associatif sur les questions de santé.


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