Un homme sur deux …
En me baladant, l’autre soir, j’ai réalisé à quel point je fais partie d’une minorité de privilégiés.
Je me rentrais chez moi à pied le soir, et en passant par une ruelle mal éclairée, j’ai croisé 3 jeunes.
Et j’ai réalisé : Je n’ai pas eu peur.
Ce n’est pas par inconscience, ou par vantardise.
C’est plutôt que je fais partie de cette – petite - moitié de l’humanité qui n’a pas à se méfier de l’autre moitié : Je suis un homme.
J’imagine la surprise des femmes qui me lisent : Je n’ai jamais besoin de prévoir mes trajets pour éviter de passer par une ruelle.
Je n’ai jamais besoin de me presser dans un parking
Je n’ai jamais besoin de me retourner quand j’entends des pas derrière moi, le soir.
Juste parce que je fais partie de cette moitié de l’humanité qui a la puissance physique pour contraindre l’autre moitié.
Et cet avantage ne se limite pas à mon intégrité physique.
C’est aussi le cas pour m’habiller : pas besoin de me demander si mes habits donneront telle ou telle image de moi (trop provocant, trop coincé, trop pute, …).
Et c’est aussi le cas dans le choix de mes mots : On n’a jamais reproché à un homme de faire des blagues de cul (je parle ici des blagues drôles !) . Si une femme s’y aventure, c’est tout de suite une salope (ou une allumeuse, selon que je la trouve désirable ou pas).
Etc, Etc
Si vous êtes une femme, j’imagine que ma prise de conscience doit vous sembler tardive et limitée.
Si vous êtes un homme, gardez à l’esprit que vous faites partis de la seule espèce animale assez conne pour tuer ses propres femelles…
HL