Bonjour bonjour,
se multiplient les sujets autour des conditions de vie des migrants, kurdes, irakiens, syriens, pakistanais… au cour d’itinéraires dangereux et anxiogènes et enfin depuis les camps qui les retiennent (dans des conditions à peine décentes pour ne pas dire pire) … Faut-il ajouter que la violence qui les pousse à quitter leur maisons, leur familles est parfois générée par des interventions (ou au contraire, une non intervention) de nos pays occidentaux qui ébranlent des équilibres parfois fragiles de leur arrogance ?
Toujours on feint l’indécision, la question délicate, à savoir :
« Faut-il les accueillir, nos frères humains fuyant la guerre, l’horreur ?
Faut-il les renvoyer dans leur pays, là où sont leurs racines ? Quitte à vivre maltraité, autant le faire chez soi, non ? »
Pendant ce temps, l’économie européenne vomit d’indigestion, la grande distribution produit, jette, broie… Les choses achetées finissent sur les brocantes remplies de plastiques, des jouets, des vêtements, du mobilier…
De quoi accueillir des centaines et des centaines de familles démunies.
Nos riches pays « développés » ont un drôle de sens de l’hospitalité et de la fraternité cependant : Fillon voudrait nous faire verser une larme de pitié pour Pénélope, un opportuniste patenté marié à une riche sexagénaire tente de se faire aimer le vide cosmique d’un programme pur langue de bois.
Un récent article de Médiapart révélait comment l’Europe repoussait ses frontières déjà fort ambiguës en promettant un soutien financier à des pays nord africains, en particulier la Lybie… Instrumentaliser des pays dont les habitants sont déjà réprimandés avec violence, mettre entre leurs mains des personnes vulnérables et leur faire porter la responsabilité de la négligence, voire d’une maltraitance génocidaire : explosif et typiquement méprisant, irresponsable, glacial et pragmatique. Nous avons donc de gros moyens pour éviter l’arrivée de migrants à nos frontières immaculées… L’Europe proposerait de ce fait des milliers d’ euros à la Lybie,
Au programme : une formation de gardes-côtes, une surveillance accrue, des moyens pour renvoyer les migrants à la case départ.
Sachant que les ONG rapportent à l’appareil Européen qu’en Lybie les migrants sont régulièrement exécutés, violés, torturés, sans droit ni loi…
Mediapart relaie la parole de Thomas de Maizière, le ministre de l’intérieur allemand, pour illustrer le cynisme de la démarche :
« L’idée est de les envoyer dans un lieu sûr, sans les amener en Europe »
Puis de Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde :
« Par cet accord, l’Union européenne organise le refoulement vers leurs persécuteurs de personnes déjà éprouvées lors de leur premier passage en Libye. Les États membres bafouent ici l’essentielle protection due à ces personnes ainsi que leurs droits fondamentaux »,
On voudrait se débarrasser de la question que représente l’accueil de milliers de migrants, qu’on ne s’y prendrait pas autrement…
E.G