
Depuis 1960 dans le Grésivaudan, Ecopla (ex-Alurec) transforme de l’aluminium en barquettes pour l’agroalimentaire. Parmi ses clients : Brossard, Pasquier, La Fournée Dorée. C’est la dernière entreprise française détenant ce savoir-faire.
Anciennement Péchiney, Ecopla a d’abord été vendue en 1996 à un groupe anglais, Ekco Packaging. Racheté en 2001 par son concurrent NFP, puis cédée en 2006 au fonds de pension américain Audax. Revendue 2 ans plus tard aux banques anglaises créancières, et enfin en 2012 à un businessman, Jerry Ren, lui-même propriétaire d’entreprises anglaises à travers la Bawtry Investment Ltd.
En 2014, la fortune personnelle de Jerry Ren est estimée à 900 millions de dollars par le média australien ABC, qui le présente alors comme l’homme le plus riche des Territoires du Nord.
L’actionnaire sino-australien propriétaire d’ECOPLA a laissé l’entreprise dans un triste état : depuis 2012, le chiffre d’affaires d’ECOPLA s’est écroulé et l’entreprise n’a plus ni stock de matières premières, ni stock de produits finis.
Les ex salariés tiennent bon et ont même le projet de reprise de leur entreprise. Les salariés étaient à Paris rencontrer des ministres ce 12 septembre pour défendre leur projet de Scop : ils sont toujours en attente d’une réponse du tribunal, l’entreprise italienne Cuki ne s’étant toujours pas présentée sur les lieux de l’entreprise.
Ils ont meme eu rdv avec Emmanuel Macron, ex ministre de l’économie, et chef de file du nouveau parti politique en Marche.
Ce groupe de salariés avait tt d’abord lancé un projet sur la plateforme de financement Ulule pour récolter les 50 000 € pour appuyer leur projet et acheter le premier camion d’aluminium et ainsi relancer l’usine.. Toute personne désirant soutenir le projet peut déposer 5€ ou plus sur la plateforme et contribuer à son succès.
Mais le Tribunal de Commerce avait alors tranché le 16 juin en faveur d’un groupe italien concurrent, Cuki. Il reprendrait le parc machines-outils d’ECOPLA France contre un chèque de 1,5 millions d’euros.
Une surprise pour les anciens salariés de l’entreprise de barquette en aluminium de St Vincent de Mercuze. Ils croyaient en leur projet de reprise en SCOP, soutenus par de nombreux élus de la région. Selon eux, le tribunal a fait le choix de revendre le savoir-faire Francais, et de ne pas sauvegarder l’emploi pour les années à venir .
les étapes précédentes :
http://www.radio-gresivaudan.org/Les-ex-salaries-d-Ecopla.html