Dick Annegarn rentre d’un séjour au Maroc et va fêter ses 40 ans de chansons avec cet album Vélo va totalement imprévu. Au départ les titres de cet album ont été écrit pour d’autres artistes, mais ces textes sont tellement à l’image de leur auteur, qu’aucun n’a été enregistré, comme si le fait d’avoir écrit pour les autres lui avait permis de mieux se dévoiler, d’être plus lui... Et voilà donc Dick Annegarn, qui se rapproprie ses textes, les met en musique, et sort cet album dont la clé de voûte a été inspiré par Freddy Koella (guitariste de Francis Cabrel, Bob Dylan, et artisan des derniers albums de Dick Annegarn.)
Velo Va est un bijoux poétique, d’une grande fidélité à la voix de Dick Annegarn. Celle-ci n’est pas considéré comme un instrument de musique comme les autre, mode qui sévit depuis bien trop longtemps dans la musique et qui nous amène à comprendre les textes non plus en écoutant l’artiste mais en lisant le fascicule qui accompagne le disque. Les arrangements dans la même veine, sont d’une fine délicatesse au service des mots, des arrangements au cordeau, où même la guitare se fait discrète comme le vibraphone, la flûte, le marimba ou le bendir. Musique et voix sont en harmonie, comme un souffle de vie, délicat et puissant.
Si Les titres "velo va" et "je cherche une chanson" sont dans sa veine habituelle, Dick Annegarn, est troublant avec "Prune" ; humoriste et joyeux avec "Bonjour", bouleversant et philosophe avec "un enfant" et magnifique quand il rend hommage à "Brahim Alham".
Si vous êtes prêt à vous laisser porter par la poésie, vous écouterez cette album en boucle.