Les médias, soit l’ensemble des moyens de diffusion de l’information, sont un canal d’expression essentiel dans les sociétés démocratiques. Jouant un rôle décisif dans la formation de l’opinion publique, ils sont soumis à une éthique qui comprend, par exemple, l’exactitude de l’information, le respect de la vie privée, la vérification des sources. Et pourtant ces règles de déontologie, ne mettent pas les médias à l’abri de dérives comme celles qui consistent à simplifier les débats, à courir après l’exclusivité, à promouvoir une information consensuelle et homogène, ou encore à tomber sous la coupe plus ou moins exclusive de pouvoirs politiques ou économiques avides d’exercer leur contrôle.
Dans le paysage médiatique, les médias alternatifs obéissent à d’autres logiques, ils entendent bien jouer leur carte, celle de la citoyenneté, de la proximité et du lien social. Bien présents dans les débats du Forum Social Mondial (FSM) de Dakar, en février 2011, où ils avaient toute leur place, les médias alternatifs ont fait valoir leur rôle dans la construction d’un autre monde possible. La question posée était de savoir quelles alliances sont possibles entres les médias alternatifs, les mouvements sociaux et les citoyens pour faire émerger une information au service de la justice et du progrès social. Profitant de la présence dans la capitale sénégalaise d’une concentration exceptionnelle de médias citoyens, c’est précisément cet univers des médias alternatifs que nous allons explorer dans cette émission. Mesurer l’importance du rôle des radios en Afrique, l’impact des médias sur des questions sociales et culturelles telles que les migrations ou encore l’émergence du nouveau pouvoir d’information et de communication que constitue Internet, telles sont les thématiques transversales évoquées au cours de cette émission.
Avec Diana Senghor pour Panos Afrique de l’Ouest,
Alimana Bathili pour l’AMARC Afrique,
Latif Mortajine pour IDD
Mohamed Leghtas pour E-Joussour.
