Toubab or not Toubab ? Daniel Dumas, l’africain.
L’homonymie avec l’illustre homme de lettre, le grand Alexandre, Daniel n’en fait pas tout un fromage. Les deux Dumas, pourtant partagent, par delà les âges, bien des choses en somme. Une rencontre, improbable, sous la Dent aurait donné lieu sans doute à de belles joutes, oratoires, culinaires et l’on eut pu taquiner de l’épée quelque poularde bien rôtie et du gosier quelque Côte-Rôtie.
C’est en effet autour des longues tables de banquets populaires voir sur le sol même où il invite les spectateurs à disposer l’osier du panier de pique-nique que sa verve entre le mieux en résonance avec les cœurs de la noble populace.
Au menu ? Du théâtre. A se mettre sous la dent ? Du théâtre ! Du théâtre pour tous ! Tous pour le théâtre ! Du théâtre Porthos ! Se serait écrié Aramis avec truculence. Du romanesque, du spectaculaire, du haut en couleurs, de la fresque en costume.
Dumas ne fait pas dans l’huis-clos, à l’inverse il donne dans l’Open-Space. Et préfère au feutre des salles obscures, le velours de la voûte céleste.
C’est pourquoi, peut être, il n’a pût résister à l’appel des pistes. Car Dumas est métis et son dernier opus pousse à quelques minutes de taxi-brousse, au rythme des battements de cœurs de l’Afrique.
Noir.