Aujourd’hui, en France, le pays des Droits de l’Homme, on ne meurt ni dans l’égalité, ni dans la fraternité, ni dans la liberté.
Les avancées d’une médecine de plus en plus performative et les accès aux soins qui retardent la venue de la mort contribuent à rendre des fins de vie très éprouvantes, inacceptables. En effet, quelle est la qualité d’une vie prolongée artificiellement, dénuée de sens ? est-elle digne d’être poursuivie ?
La revendication d’un droit à mourir commence à se poser dès les années 70 et au fil du temps, si les différentes réponses des pouvoirs publics contribuent à améliorer les conditions de la fin de vie, comme les droits aux soins palliatifs, le refus des soins du patient, l’arrêt de l’acharnement thérapeutique, l’expression des directives anticipées, la sédation profonde et continue jusqu’à décès, elles, se révèlent impuissantes à reconnaitre un droit à mourir lorsque le patient le sollicite et que sa maladie est grave et incurable.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment comprendre la loi Claeys Léonetti ? Comment est-elle appliquée. ?
Comment s’expriment les demandes de fin de vie au centre d’éthique clinique de Cochin ? Comment y répondre ?
Comment cette question est-elle traitée dans d’autres pays ?
Vivre sa mort comme le patient l’entend. La loi actuelle ne devrait-elle pas évoluer afin de respecter ce choix et permettre un égal accès à des solutions souhaitées de fin de vie, comme il en existe à l’étranger ?
Invité.e.s
Marielle Mas, Déléguée Départementale de l’association pour le droit de mourir dans la dignité. (ADMD)
Veronique Fournier, médecin de santé publique, cardiologue, dirige le centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin.
Pierre Franchi, ergonome, membre de l’ADMD