Certains musiciens ont le talent exceptionnel de pouvoir, en quelques notes à peine, happer un public médusé dans leur propre univers. Le Chapelier Fou est de ceux là. Et si son monde semble de prime abord doux et accueillant, il regorge aussi de cassures rythmiques, d’étrangetés mélodiques, de chausse-trappes musicales, d’une mélancolie palpable.
Si Le Chapelier Fou emprunte son nom à l’univers de Lewis Carroll, c’est qu’il partage avec le célèbre écrivain britannique un sens aigu de l’onirisme. Dans un univers où se confondent expérimentations pop et obsessions mathématiques, ce jeune messin, seul pilote, apporte avec brio un séduisant savoir-faire musical, à partir de boucles de violon, de synthé ou de mandoline.