Stéphanie Ladel.

vendredi 17 avril 2015 par Thomas Courtade

Entrée à 18 ans en formation et diplômée de l’an 2000, à l’IUT 2 de Grenoble où elle a suivi une formation avec un tronc commun avec des étudiants animateurs socio-culturels et d’autres éducateurs spécialisés.
Et à 21 ans, mariée et enceinte de 6 mois, elle décrochait son diplôme avec cet amour intact pour son métier, et ce qu’elle avait appris de la relation d’aide basée sur l’empathie ; relation d’aide et empathie, étaient des mots savants qui traduisaient l’humanité dont on devait user dans sa profession.
Stéphanie a pu se permettre d’élever son fiston sans trop se soucier de gagner sa croûte. Et très clairement elle en a profité… Sans pour autant perdre pied avec l’action sociale, qu’elle a continué d’exercer, toujours au moins à titre bénévole, y compris quand dans son parcours professionnel ultérieur l’a conduite à la fonction de commerciale grands comptes pour une société informatique d’Inovallée.

Puis, suite à cette assez longue expérience professionnelle qui l’avait tout de même éloigné de son cœur de métier, elle a voulu reprendre du service, mais il était nécessaire de proposer un « truc en plus » au paysage social. Les institutions type Conseil Général et CCAS, OK. Les associations spécialisées en ceci ou en cela, OK. Et pour les gens qui veulent être écoutés longuement ? Et pour ceux qui ne veulent pas faire la queue dans une salle d’attente dans laquelle il leur paraît honteux d’apparaître ? Et pour ceux qui n’ont pas besoin d’accéder à un droit social ou de demander une aide financière (car les gens les voient, on se demande bien pourquoi hein, comme des agents administratifs et le portefeuille social des institutions) ? Et pour ceux qui veulent être regardés comme des gens acteurs de leurs choix ? Et pour ceux qui sont plus à l’aise de payer un professionnel qu’ils rencontrent à son cabinet ou qui passe chez eux, plutôt que d’être « assisté par la société » ?
Du coup, Stéphanie a monté « Cabinet Social » ; c’est le nom de sa boîte, c’est le nom de cette entité qui lui permet de proposer cette « troisième voie » aux gens et de les accueillir comme une assistante sociale sait le faire, mais ne peut souvent pas le faire.


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