Un éditorialiste n’aurait-il pas le droit d’échapper à la prégnance de l’actualité, à l’ivresse du court terme, aux hystéries du présent ? Pourquoi se résigner au commentaire obligatoire , à l’énoncé grave de jugements définitifs sur tout ce qui sera demain aussi vite oublié , comme un selfie chasse l’autre. Culte de l’éphémère, où l’on navigue ad nauseam de la pub pour amincissants à la relation du dernier naufrage ( 500 morts) en méditerranée, tout au même poids, dérisoire ou essentiel. Pourquoi enfin (...)